Lynn Schwartz

Planches

Château de Sacy-le-Petit, été 2006

Château de Sacy-le-Petit, été 2006

Château de Sacy-le-Petit, été 2006

Château de Sacy-le-Petit, été 2006

Planches

Révéler le lieu, l’instant qui passe, la connexion, le flux

Repères et phénomènes
L’installation Planches est une invitation : comment percevoir le caractère pluridimensionnel de l’espace phénoménal à travers la danse et un cheminement dynamique dans une nature en mouvement. Comme autant de repères, des planches installées sur des surfaces signalent des instants chargés de sens et d’émotion au sein d’un chassé-croisé d’interactions diverses. Elles participent à la trajectoire du danseur, vu comme un corps indépendant mais aussi comme une émanation phénoménale du lieu. Elles sont traversées par un flux invisible et éphémère et fonctionnent comme des radeaux, des conduits, des formes et des signifiants. Les Planches vous invitent à un voyage dont le maître mot est la participation.

L’espace
Les Planches permettent de ressentir l’espace à travers le mouvement et la danse ; elles délimitent et font apparaître les méandres de lignes parallèles en mouvement, de seuils qui s’agencent les uns par rapport aux autres. L’installation va encore plus loin en créant de manière résolue une surface horizontale qui offre des points d’entrée à différents niveaux de verticalité et à des échelles variées. La danseuse qui participe et observe à la fois définit l’espace dans un système ouvert.

La carte
L’installation consiste en une série de strates qui cartographient l’espace phénoménal grâce à cette interaction porteuse de sens. Des interstices se révèlent entre les Planches et tout autour d’elles. Les strates qui s’étendent au-dessus et en dessous de la surface de la terre peuvent aussi être perçues comme délimitant cet espace interstitiel, de l’intérieur et de l’extérieur. Elles prennent tout leur sens lorsqu’on les parcourt, au moment de l’expérience même ; lorsque la danseuse se met à danser, elle observe les phénomènes et devient phénomène à son tour, grâce à l’affect : elle affecte le lieu et est affectée par lui. Il se peut que ce lieu soit ce à quoi pense Spinoza lorsqu’il évoque un plan d’immanence. Dans cette installation, la surface de la terre et notre perception mentale de l’espace ont un point commun : le plan. De plus loin, l’observateur perçoit une perspective faite de courbes fluides. De plus près, il perçoit l’instant et l’expérience éphémère.

Le lieu et le sens
Chaque planche constitue un fragment qui s’inscrit dans un langage : chaque espace est créé et devient un repère intelligible grâce au temps, grâce à une suite d’instants. Cette suite d’instants est une séquence unifiée qui prend corps et qui exprime la nature phénoménale du paysage et de l’architecture. L’installation Planches est une façon d’écrire le paysage ; elle décrypte le flux, la position, le mouvement au sein d’un ensemble de relations qui sont chargées de sens et qui définissent l’espace.

La réalité et l’échelle
L’installation est porteuse de sens car elle offre une interprétation de l’espace et de la notion d’échelle dans l’espace. On perçoit les nervures de la feuille, les sentiers dans la forêt, les rivières qui affluent à la ligne de partage des eaux et chacune des planches comme fragment de cet ensemble. L’installation est une plateforme placée entre deux dimensions de la réalité - l’espace mais l’espace à des échelles différentes - qui peuvent être interprétées, qui peuvent se révéler … à condition de participer. Les Planches sont une sorte d’estrade de la perception qui relie le monde phénoménal, le lieu d’habitation et la forêt au sein d’ un continuum.

Jeff Logsdon, août 2006


Travail antérieur

Canned Conversations

Canned Conversations
Galerie des Etonnés, Nogent-sur-Oise, 2005

En Quête d’Ivresse

En Quête d’Ivresse (détail)
Espace Matisse, Creil, 2005

On peut voir les boîtes de conserve que je crée comme un index d’objets, de désirs, de caractéristiques, de souvenirs et d’observations. Leurs étiquettes, comme des phrases ou des mots, évoquent pour le lecteur un autre texte et image. Je voudrais continuer dans la même veine tout en découvrant de nouvelles sources au hasard des rencontres à Writtle et en marchant dans la campagne de l’Essex.

Lynn Schwartz

Lynn Schwartz Née américaine, française depuis 1997 Plasticienne et artiste de performance Exposition solo
2005

Canned

, Galerie des Etonnés, Nogent sur Oise Expositions collectives en France
2004

Soupe à L’Art

, Montataire

Ivresse

, Espace Matisse, Creil
2003

Petite Paresse

, La Faïencerie, Creil
2000

Paquita

, Tour Biondi, Creil
1999

Ulysse

, Espace Matisse, Creil
1998

Common Thread

et

Woman’s Work

, Faïencerie, Creil
1997

F.R.I.C.

, Marché Couverte, Le Prés-St-Gervais

Sculptures

, Faïencerie, Creil

A chacun son arbre

, Espace Matisse (Première Prix)
1996

NON

, Maison des Associations, Le Prés-St-Gervais Expositions aux Etats-Unis
Colorado
Beidelman Center for the Environment, Colorado Springs Museum of Loveland, Loveland Pikes Peak Arts Centre, Pikes Peak Festival d’Education, Denver Plasticraft Salon d’Exposition, Denver
Alaska
Galerie Folie de Seward, Kodiak Galerie du Couleur Local, Kodiak Interventions Pédagogiques
2000

Atelier pour Enfants

, Les Ageux
1998

Fil Common

, CIDF, Femmes Sans Frontières, Centre Georges Brassens, Creil

12 Jours pour L’École : Création en Tissu

, École Maternelle, Samasco, Creil
1997

Project English

, Association des maisons des enfants de Laversine, St Maximin
1992

Animatrice d’Art Plastiques

, RMCAD, Denver Formation
1988
Rocky Mountain College of Arts and Design - Formation Continue en Art Plastique, avec mention et bourse
1986
University of Redlands - Diplôme de Littérature et de l’Environnement